Roswell, 1947...
Voici une reconstitution des évènements d'après un recoupement d'informations filtrées, à partir des témoignages et des documents.
Ce dossier en plusieurs parties, vous conduira notamment à comprendre l’enchaînement des faits qui suivent une certaine logique et constituent la base d'une histoire parallèle.
16 juillet 1945, les États-Unis effectuent un test nucléaire (nom de code : Trinity) sur le terrain d'essai de White Sands Proving Ground (WSPG). Trois semaines plus tard, deux bombes nucléaires seront larguées par des bombardiers B-29 sur les villes d’Hiroshima et Nagasaki, le but étant de faire capituler le Japon et de mettre fin à la guerre dans le Pacifique.
Cet épisode marquera le début d'une longue série d’événements dont voici l'histoire...
Nous voici donc aux abords du terrain d'essais de White Sands (zone en rouge) au Nouveau-Mexique :

A la fin de la guerre, les américains déclenchèrent l'Opération Paperclip, dont l'objectif était de rapatrier les scientifiques de l'Allemagne Nazi vers les États-Unis, pour poursuivre les recherches et les développements technologiques initiés sous le 3ème Reich.
Un des objectifs majeurs était de permettre d'adapter la bombe nucléaire sur la technologie des fusées allemandes V-2, pour obtenir une arme dévastatrice. L'ingénieur en chef du programme des V-2, Wernher Von Braun et son équipe furent ainsi transférés à Fort Bliss au Texas, pour développer cette technologie.
Le partie Sud du terrain de White Sands située à l'Ouest de la ville d'Alamogordo, leur servit notamment de zone d'essai pour les tirs d'une nouvelle génération de fusée V-2.
La région est très reculée par rapport aux théâtres d'opérations, nous sommes ici en plein désert du Nouveau-Mexique et en cette année 1947, il n'est pas nécessaire d'avoir une vigilance aérienne particulière ou renforcée dans ce secteur. On trouve essentiellement dans cette région des escadrons de bombardiers comme à la base aérienne de Roswell (Roswell Army Air Field), qui abrite le 509th Bomb Group, un escadron de B-29 du Strategic Air Command.
On trouve également dans le secteur de White Sands, des radars de poursuite de cible (photos ci-dessous) déployés notamment pour assurer le suivi des trajectoires des fusées pendant les tirs.
Ces stations combinées à des radars de veille air vont détectées à compter du 30 juin et notamment durant les premières nuits de juillet, la présence d'appareils non identifiés survolant le secteur entre White Sands et Roswell.

Entre les retombées des précédents essais nucléaires dans le secteur Est de White Sands et les tirs de fusées,
cette présence manifestement intrusive laisse à penser que quelqu'un (notamment les Russes) s'intéresse aux activités militaires de cette région...
Du personnel du service de contre-espionnage de l'Armée de Terre, le CIC (Counter Intelligence Corps) soit l’ancêtre de la CIA, va alors être envoyé de Washington DC à compter du 02 juillet, vers le 509ème escadron de Roswell, pour enquêter sur ses étranges survols.
Le 04 juillet vers 23h30, plusieurs stations radar du secteur vont pister des appareils qui se déplacent à très grande vitesse en provenance de l'Ouest du Texas. Une tempête traverse également la zone ce soir-là et provoque de violents orages.
Lors de cette traversée, l'un de ces mystérieux aéronef va être touché par un impact de foudre, ce qui provoquera une grave explosion interne, le conduisant à sa perte.
(cette information est décrite dans le second volet : Roswell, le survivant du crash)
Par ailleurs, une brèche dans sa structure va entraîner une modification de sa SER (Surface Équivalente Radar), ce qui va se répercuter pour les opérateurs au sol, par un changement d'apparence sur leurs écrans radars.
L'appareil se mettant alors à scintiller, celui-ce va disparaître subitement dans le secteur Nord-Ouest du site de White Sands.
Par recoupement entre les stations radars, une triangulation permettra d'établir qu'un crash dans un terrain de haute sécurité est plus que probable, ce qui amorcera une alerte à la base d'Alamogordo.

La base aérienne d'Alamogordo AAF étant en charge de la surveillance et de la sécurité du site de White Sands, enverra cette nuit-là un contingent pour investiguer la zone définit (en verte) comme Land Zone 2 (LZ-2).
D'après un rapport documentaire, cette zone serait située à une trentaine de kilomètres au Sud-Est de la ville de Socorro (une référence évoque également que le mémorial du site de l'essai Trinity symboliserait l'emplacement du crash).

C'est sur LZ-2 que sera retrouvé l'aéronef baptisé ULAT-1 pour "Unidentified Lenticular-shaped Aerodyne Technology". Sa représentation correspond de par ses dimensions à cette maquette (ci-dessus) reproduite pour les besoins de la série X-Files.
5 corps de petite taille (1m20) et de forme humanoïde (voir représentation ci-dessus) seront découverts à l'intérieur.
Dans la nuit du 04 au 05 juillet, le capitaine Sheridan Cavitt du CIC présent à la base de Roswell va être contacté pour former une petite équipe pour assister et investiguer le site LZ-2. Il est accompagné d’une infirmière du 509ème du nom de Matilda MacElroy. Cette dernière jouera un rôle décisif dans la compréhension des événements qui se sont déroulés par la suite.
Leur principale mission sera d’évacuer une partie des corps et notamment celui d'un survivant, vers la base de Roswell.
Au matin du 05 juillet, Glenn Denis employé des pompes funèbres de Roswell, sera contacté par la base pour fournir des cercueils hermétiques pour des personnes de petite taille. Ce matin-là également, un fermier du nom de William Mac Brazell va découvrir dans son champ, la présence d’objets métalliques aux propriétés étranges. Il en récupérera quelques-uns qu'il ramènera ensuite chez lui.
Devant cet étrange mystère, il se rendra au bureau du shériff Georges Wilcox du comté de Chaves situé à Roswell.

De gauche à droite : Matilda MacElroy, Glenn Denis, William Mac Brazell, Georges Wilcox
Le shériff ne pouvant identifier les étranges métaux récupérés par Brazel, ce dernier contactera un officier renseignement de la base de Roswell : le major Jesse Marcel. Celui-ci partira alors en compagnie du capitaine Sheridan Cavitt (CIC) et de Mac Brazell vers le champ en question définit comme "Land Zone 1".
En plus des débris, d'autres corps calcinés seront découverts un peu plus tard sur LZ-1.

Illustration du major Jesse Marcel inspectant les débris, le capitaine Sheridan Cavitt (au fond) et Mac Brazell.
Du côté du site de LZ-2, on note un important dispositif dont : un détachement de la 9393ème unité des services techniques de la base d'Alamogordo pour procéder au transport des grandes sections d'ULAT-1, des scientifiques sélectionnés pour identifier l'origine de cet aéronef et la technologie associée tels que : le Dr. Robert Oppenheimer de la commission de l'énergie atomique et les spécialistes allemands issus de l'opération Paperclip, les Dr. Werhner Von Braun, Dr. Ernest Steinhoff et Dr. Hubertus Strughold, ainsi qu'une équipe de radiobiologie chargée de sécuriser
la zone du risque de contamination, lié à la détérioration de ce qui peut être considéré comme un réacteur alimentant l'aéronef.
Le lieutenant-général Nathan Twining de l'Air Materiel Command (AMC) et le major-général Carl Spaatz, chef d'état-major de l'Armée de l'Air, arriveront le 07 juillet à Alamogordo, pour y tenir une réunion, afin de coordonner le transfert des éléments récupérés, vers différents sites.
Pour maintenir le secret du site LZ-2, le temps de transférer ULAT-1 en pièces détachées et afin de reprendre le contrôle de l'information qui fuite et se propage en lien avec les débris du site LZ-1, le colonel William Blanchard commandant la base de Roswell AAF, recevra pour instruction de diffuser un faux compte rendu à la presse.
L'information sera transmise par le Lieutenant Walter Haut, officier chargé des relations publiques de la base et paraîtra au journal du 08 juillet.

Le Col. W. Blanchard (à gauche) et l'extrait du journal (à droite) annonçant à la presse la découverte d'un disque volant.
Les débris récupérés sur LZ-1 seront rapatriés vers Roswell AAF puis stockés dans le devenu très célèbre Hangar n°18. Le fait est qu'aucun vaisseau n'est été transféré sur cette base, aura permit de laisser dire et de mettre en place un "cover-up" à plusieurs versions pour brouiller les pistes.
Le plus célèbre (qui prendra le plus de notoriété) sera celui retranscrit par le colonel Philip Corso dans son livre "The Day After Roswell". A noter, qu'il s'agit d'une version plutôt "romancée", dont Corso dira lui-même qu'il s'agissait de l'histoire qu'on lui avait racontée...

Le 08 juillet, un B-29 décolla très tôt le matin avec à son bord le major Jesse Marcel qui emmènera les débris récupérés du site LZ-1 à Fort Worth AFB, où se situait le quartier général de la 8th Air Force, commandant le groupement de Roswell.
En arrivant à Forth Worth, ce dernier se retrouva dans le bureau du général Roger Ramsey et de son adjoint le colonel Thomas Dubose, pour leurs présenter les débris retrouvés à LZ-1.
Afin de poursuivre la mise en scène décrite précédemment, ces derniers effectuèrent un tour de passe-passe.
Alors que le major Marcel était en débriefing avec le général Ramsey, les véritables débris furent remplacés par les restes d'un ballon météo, afin de donner le change lors d'une conférence de presse :

De gauche à droite : le major Jesse Marcel, le général Roger Ramsey et le colonel Thomas Dubose lors de cet entretien avec la presse.
Ce qui permit dès le 09 juillet, d'effacer la version d'un disque volant et de la remplacer par un incident de ballon météo (en lien avec le projet MOGUL)...

La suite : Roswell, le survivant du crash
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